Pourque vous vous retrouviez dans la première situation lors de votre prochaine intervention, voici quelques astuces pour tenir un discours percutant et briller devant un public sportif. Déjà enseignée à l’époque de la Grèce antique, la rhétorique – ou l’art de s’exprimer – a notamment joué un rôle prépondérant dans les
Etl’alliance des deux a amené à la crise ». Ses priorités : l’éducation, le logement, la recherce La santé n’en fait pas partie : le mot n’a été prononcé qu’une fois en deux jours. « Nous sommes dans une autocratie: c’est la première fois que nous avons en France un gouvernement par le Président et pour le Président
LOffice National de l’Electricité et de l’Eau Potable (ONEE) a procédé, en juillet dernier, à la mise en production progressive d’un important projet de renforcement et de
RT@YahooActuFR: 🗣 "Emmanuel Macron a 1000 fois raison d’être alarmiste. Il faut prendre conscience des immenses périls qui nous guettent" Suite au discours d'Emmanuel Macron sur la "fin de l'abondance", @jmaphatie tire la sonnette d'alarme et s'inquiète des conséquences d'un été "traumatique".
Unexamen même superficiel de quelques grammaires latines de la fin du XVe et du XVIe s. permet de constater que les "parties du discours" constituent l'élément premier à partir duquel s'organise l'ensemble de la grammaire. Déjà l'Ars de Donat était centrée sur l'étude des parties du discours (1), mais la grammaire
Lorsde son allocution télévisée du 9 novembre, Emmanuel Macron a consacré la majeure partie de son discours à un programme de pré-candidat. Après avoir mis en avant son bilan sur tous les
prQxi. Dans la rhétorique classique , les parties d'un discours sont les divisions conventionnelles d'un discours ou oraison , également appelées arrangement . Dans la prise de parole en public contemporaine, les principales parties d'un discours sont souvent identifiées plus simplement comme l'introduction, le corps, les transitions et la conclusion. Exemples et observations Robert N. Gaines De la fin du Ve à la fin du IIe siècle avant notre ère, trois traditions de manuels ont caractérisé la théorie et l'enseignement de la rhétorique . Les manuels de la tradition la plus ancienne organisaient les préceptes en segments consacrés aux parties d'un discours . . . . [Un] certain nombre d'érudits ont proposé que les premiers manuels de cette tradition traitaient généralement de quatre parties du discours un proème qui garantissait une audition attentive, intelligente et bienveillante ; une narration qui représentait les faits de l'affaire judiciaire favorable à l'orateur ; une preuve qui a confirmé les affirmations de l'orateur et réfuté les arguments de l'opposant ; et un épiloguequi résumait les arguments de l'orateur et suscitait dans l'auditoire des émotions favorables à la thèse de l'orateur. ML Clarke et DH Berry Les parties d'un discours partes orationis sont l' exorde ou l'ouverture, la narratio ou l'énoncé des faits, la divisio ou partitio , c'est-à -dire l'énoncé du point en litige et l'exposition de ce que l'orateur propose. prouver, la confirmatio ou l'exposition des arguments, la confutatio ou la réfutation des arguments de son adversaire, et enfin la conclusio ou la péroraison. Cette division en six parties est celle donnée dans De Inventione et Ad Herrenium, mais Cicéron nous dit que certains se divisent en quatre ou cinq ou même sept parties, et Quintilien considère la partitio comme contenue dans la troisième partie, qu'il appelle probatio , preuve, et se retrouve donc avec un total de cinq. James Thorpe La tradition classique de l'oratoire s'est poursuivie pendant de nombreux siècles dans l'interprétation orale. Il a également été poursuivi dans des textes écrits, le plus purement dans des œuvres écrites qui prennent la forme d'oraisons. Bien qu'ils n'aient pas été destinés à la performance orale, ils traduisent les caractéristiques de l'oratoire à l'écrit. Y compris un certain sens de l'écrivain et du lecteur. Éloge de la folie d' Érasme 1509 en est un exemple modèle. Il suit une forme de la tradition classique, avec Exorde, Narration, Partition, Confirmation et Peroration. L'orateur est Folly, et elle s'avance pour parler à l'assemblée bondée qui est son auditoire - nous tous lecteurs. Charles A. Beaumont L'essai est organisé à la manière d'une oraison classique, comme suit Exorde - Paragraphes 1 à 7 Narration - Paragraphes 8 à 16 Digression - Paragraphes 17 à 19 Preuve - Paragraphes 20 à 28 Réfutation - Paragraphes 29 à 30 Péroration - Paragraphes 31 à 33 Julia T. Wood Pour passer de l'une à l'autre des trois parties principales d'un discours c'est-à -dire l'introduction, le corps et la conclusion, vous pouvez signaler à votre auditoire des déclarations qui résument ce que vous avez dit dans une partie chemin vers le suivant. Par exemple, voici un résumé interne et une transition entre le corps d'un discours et la conclusion J'ai maintenant expliqué en détail pourquoi nous avons besoin de programmes d'éducation et de santé plus solides pour les nouveaux immigrants. Permettez-moi de conclure en vous rappelant ce qui est en jeu. . . . Les transitions sont essentielles pour parler efficacement. Si l'introduction, le corps et la conclusion sont les os d'un discours, les transitions sont les nerfs qui maintiennent les os ensemble. Sans eux, un discours peut ressembler davantage à une longue liste d'idées non liées qu'à un tout cohérent .
Oraison funèbre conseils et exemples de discours Temps de lecture estimé 3 minutes introduction L’éloge funèbre, appelé aussi oraison funèbre, est un discours généralement prononcé pendant la cérémonie ou juste après les obsèques par les proches du défunt. C’est un moment particulièrement difficile pour les personnes qui prennent la parole. Peur d’être submergé par ses émotions en plein discours, timidité, regards des autres, …Qu’il s’agisse d’un ami, d’une mère, d’une grand-mère, d’un père ou d’un frère Obsèques-Infos vous donne quelques conseils pour la construction du discours ainsi que des exemples. Sommaire Pourquoi prononcer un discours ? Où et quand le lire ? Qui peut le prononcer ? Comment l’écrire ? La construction du discours Pourquoi prononcer un discours ? Tout d’abord pour rendre hommage au défunt en relayant les grandes étapes de sa vie, ses principaux traits de caractère, ses qualités, bref ce qu’il vous apportait au quotidien ou lorsque vous le côtoyiez. Les autres personnes présentes ne le connaissaient sans doute pas aussi bien que vous ou via une relation différente collègue, connaissance etc., c’est ainsi important de partager ces informations en sa mémoire. L’éloge funèbre est aussi un moyen de faire son deuil, certaines personnes ont besoin de passer par cette étape comme un pas vers la savoir Gardez en tête que le discours n’est pas autobiographique, il s’agit de votre point de vue. Il doit rester dans l’émotion et être un véritable hommage au défunt. Où et quand le lire ? L’éloge funèbre est lu généralement pendant la cérémonie dans le lieu de culte église, temple etc.. Le discours peut aussi être prononcé au crématorium s’il s’agit d’une crémation. Une salle de recueillement est souvent mise à disposition des invités. Qui peut le prononcer ? Toute personne ayant le besoin de parler ou de rendre hommage au défunt peut prendre cette initiative. Il est généralement de coutume d’en informer les proches au préalable. Collègue, ami proche, vieille connaissance toute intervention orale est importante notamment pour sa famille. Vous ne devez surtout pas vous sentir obligé de prendre la parole, le maître de cérémonie peut retranscrire pour vous le message que vous souhaitez faire passer. Comment l’écrire ? Prenez le temps de voir les proches avant la cérémonie pour discuter, recueillir leurs souvenirs, les traits de caractère du défunt qui les ont marqués, les adjectifs qu’ils évoquent au souvenir du temps passé avec pas à écrire chaque pensée qui vous traverse,Regardez les photos, les films de famille,Pensez aux moments heureux, aux souvenirs joyeux que vous avez passés avec le défunt,Listez ses qualités et ses défauts ;De ces notes et discussions avec la famille ressortiront des éléments récurrents souvenirs en commun, traits de caractère, qualités, … Vous trouverez ainsi votre fil une lettre de condoléances,Annoncer le décès via un faire-part. La construction du discours Obsèques-infos vous donne un exemple de construction de votre texte pour vous aider dans votre rédaction IntroductionCommencez par une accroche qui peut être un souvenir, un dicton ou encore une citation. L’accroche doit annoncer votre fil conducteur, cela vous permettra de construire plus facilement votre deuxième partie du discours est la partie la plus importante de l’éloge dans laquelle vous pouvez insérer des citations, des anecdotes et des histoires personnelles, poèmes, … Vous pouvez également rassembler les témoignages et avis des proches avec lesquels vous avez discuté et échangé avant de commencer à la conclusion, reprenez votre thème principal, le sentiment face à la perte qui ressort le plus fortement chez vous et chez les proches du article fait partie du dossier Pendant les funérailles. Les derniers conseils 1 juin 2022 Quelles sont les dernières tendances des cérémonies funéraires civiles ? Lire le conseil 4 octobre 2021 Comment rédiger un testament et le conserver ? Lire le conseil 2 juin 2021 Obsèques quelles sont les prestations obligatoires et les prestations optionnelles ? Lire le conseil 7 mai 2021 Obsèques comment prendre connaissance des dettes d'un défunt ? Lire le conseil
Par Cadres en Mission - Devenir consultant indépendant En quoi consiste exactement le discours rhétorique ? Pourquoi et comment en faire votre meilleur allié au quotidien, dans le cadre de votre activité professionnelle ? Dans cet article, nous nous intéressons à l’art ancestral de l’éloquence et ce qu’il peut apporter à votre activité de consultant indépendant ! SommaireDiscours rhétorique définitionPourquoi maîtriser l’art de la rhétorique ?Les 5 parties du discours rhétoriqueComment faire un discours rhétorique efficace ?Exemples de discours rhétorique Discours rhétorique définition Considérée comme l’art de bien parler ou l’art de l’éloquence par les Grecques, la rhétorique est une aptitude qui fut à cette époque associée à la fin de la tyrannie et au début de l’ère de la Justice. Tombée en désuétude avec le temps, cette pratique ancestrale est revenue en grâce au XXe siècle, à la faveur du travail du philosophe Chaïm Perelman qui proposa une nouvelle rhétorique, en s’inscrivant ouvertement dans la pure tradition aristotélicienne qui associe la rhétorique à la théorie du discours persuasif. Et c’est bien là tout l’intérêt de la rhétorique parvenir à obtenir ce que l’on souhaite par la seule force de la parole. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les avocats ou les politiciens les plus brillants, ou tout du moins ceux qui ont marqué l’Histoire, étaient souvent d’excellents orateurs ! Pourquoi maîtriser l’art de la rhétorique ? Maîtriser l’art de la rhétorique, ce n’est pas seulement manier les mots avec brio dans le seul but d’impressionner son auditoire. Loin d’être du simple verbiage, cette capacité qui semble presque innée chez certains rhéteurs particulièrement habiles, peut surtout offrir un avantage décisif au consultant indépendant. Être un bon orateur, c’est en effet Séduire plus facilement ses prospects Savoir répondre avec tact ou avec force aux critiques Susciter la confiance chez ses partenaires Améliorer l’efficacité de son pitch commercial Proposer des retours pertinents et constructifs Réussir à convaincre, persuader et même dissuader En somme, si vous êtes en quête d’opportunités, vous avez tout intérêt à vous intéresser de très près à cette discipline qui, à coup sûr, vous permettra d’atteindre un nouveau stade dans le développement de votre activité professionnelle ! Les 5 parties du discours rhétorique Réputé pour son éloquence, Marcus Tullius Cicero, plus connu sous le nom Cicéron, est à l’origine de plusieurs ouvrages consacrés à la rhétorique. Homme d’état romain qui vécut un siècle av. cet orateur hors pair bien plus intéressé par le verbe que par l’épée a formulé les cinq préceptes indispensables dans l’élaboration du discours rhétorique l’inventio, la dispositio, l’elocutio, l’actio et la memoria. L’inventio L’inventio, ou l’invention, c’est la capacité à trouver des idées et des arguments qui vont faire mouche auprès de son auditoire, même si Cicéron ne l’aurait sans doute pas formulé de cette manière à son époque. Le but est donc ici d’appuyer son propos en faisant appel à sa créativité, mais aussi à sa culture. D’où l’intérêt de faire preuve de curiosité et de prendre soin d’entretenir sa culture générale pour ne pas se retrouver à court d’arguments. La dispositio La dispositio, ou l’organisation, correspond à la manière dont vous allez assembler vos idées pour créer un discours cohérent. Ce dernier s’articule autour d’une argumentation parfaitement structurée soutenue par des connecteurs logiques explicites de plus », au contraire », d’autant plus que », c’est pourquoi », en admettant que », c’est-à -dire », par exemple »…, ou implicites pauses, alternance des temps, succession logique d’arguments…. L’elocutio L’elocutio, ou le style » dans l’acception moderne du terme, implique l’utilisation d’images, de mots, de tournures de phrases et de figures de styles adaptés. Pour Cicéron, l’elocutio se caractérise par quatre qualités la correction, la clarté, l’élégance et la pertinence. Le style employé simple, moyen ou élevé doit être adapté aux circonstances et au public. L’actio L’actio, ou action oratoire, est la manière de mettre en geste son discours, de l’incarner devant son auditoire. Par la modulation de la voix, l’intonation et la gestuelle, l’orateur doit ainsi démontrer sa conviction afin de maintenir l’attention et atteindre son objectif. Si l’actio fait défaut, l’argumentaire perdra inexorablement en efficacité, d’où l’importance de prendre la peine de bien travailler ce point en particulier. La memoria La memoria, ou la mémorisation, est la capacité à retenir son discours informations, étapes, arguments… sans avoir besoin de s’aider de notes. Pour y parvenir, l’orateur peut user de diverses techniques, à l’image des moyens mnémotechniques dont Cicéron s’aidait pour retenir des discours parfois longs et complexes. On ne devient pas un bon orateur du jour au lendemain. Comme toutes les disciplines, cette aptitude s’acquiert à force de pratiquer. Après avoir bien intégré les rudiments de la rhétorique les fameuses cinq parties du discours rhétorique, nous vous conseillons de vous entraîner régulièrement à élaborer des discours et à les déclamer devant votre miroir ou une caméra pour revoir vos prestations. L’idéal est toutefois de vous entraîner avec d’autres personnes soucieuses d’améliorer elles aussi leur éloquence. Pour ce faire, rien de mieux que de participer à des rencontres comme celles qu’organise régulièrement le Rhétorik Club, créé par Cadres en Mission. L’occasion d’apprendre à improviser, d’oser se confronter au regard bienveillant des autres et de profiter des conseils d’experts dans le domaine ! Exemples de discours rhétorique Quoi de plus inspirant qu’un discours délivré avec passion ? Pour progresser ou tout simplement vous inspirer, nous ne saurions trop vous conseiller de vous imprégner de l’éloquence de personnes réputées pour leur capacité à convaincre les foules. Preuve que l’art du discours rhétorique n’est ni une question d’âge ni une question de milieu social, nous vous proposons de découvrir notamment une retransmission du concours d’éloquence des lycéens de Montreuil de 2020 Découvrez également la finale du concours d’éloquence HEC Paris de 2019 Article rédigé le 20 Oct 2020 Profil de l'auteur Cadres en Mission
Carte mentaleÉlargissez votre recherche dans UniversalisL'étude systématique des différences portant sur les éléments parties » mis en jeu dans le langage réalisé discours » a été entreprise il y a fort longtemps par les grammairiens. C'est déjà pour les Indiens un début d'inventaire structural que d'inventorier le verbe, le nom, les prépositions et les particules. En Grèce, pour Aristote, l'élocution se ramène tout entière aux parties suivantes la lettre, la syllabe, la conjonction, l'article, le nom, le verbe ». Mais c'est Denys de Thrace ~ 170-~ 90 qui élabore la distinction entre les huit parties reprises telles quelles par Juifs et Arabes du Moyen Âge ; on abandonne les deux premières de la classification d'Aristote, comme relevant d'un autre niveau d'analyse, et la liste devient article, nom, pronom, verbe, participe, adverbe, préposition, conjonction. Les quelques variantes que l'on trouve dans la théorie ultérieure ne modifient pas fondamentalement cette classification ; et dans la Grammaire générale et raisonnée de Port-Royal culmine la logicisation du langage héritée d'Aristote et quelque peu remaniée ainsi, s'agissant du verbe, on ne dira pas, comme le logicien grec, que c'est un mot qui signifie avec une idée de temps », mais qu'il marque que le discours où ce mot est employé est le discours d'un homme qui ne conçoit pas seulement les choses, mais qui les juge et les affirme », de telle sorte que cette catégorie de mots cumule par hasard avec cette fonction énonciative les marques de personne, de nombre et de raisons ont conduit la linguistique moderne à contester fondamentalement la partition des éléments de la langue en parties du discours ». La principale est que la logique ne peut servir de guide en cette matière, car une telle théorie repose sur la certitude, plus ou moins avouée, que la langue est un reflet de la réalité, qu'elle distribue substances, attributs et catégories logiques dans des classifications sémantiques où pourraient figurer les mots. Cette notion elle-même est battue en brèche quelle est l'identité du mot, si l'on songe que cette unité graphique est souvent accidentelle et représente un amalgame d'unités plus petites qu'on appelle morphèmes et qui, seules, peuvent recevoir une définition formelle, c'est-à -dire indépendante du sens postulé par le classement traditionnel ? Ce dernier, les études de linguistique générale le prouvent, n'a guère de valeur universelle, s'appliquant de préférence aux langues classiques, et l'on a même tout lieu de croire qu'il constitue une projection de nos habitudes culturelles sur un ordre que nous voudrions scientifique nous sommes, de fait, parfaitement démunis lorsqu'il s'agit de donner à la classe des adjectifs en japonais quelque statut qui entre dans nos normes familières. Si la prédication est une procédure constante dans la faculté d'exprimer un jugement, rien n'autorise à parler du verbe, porteur ou non de l'aspect, de la modalité, du temps selon les systèmes, dans des termes qui, grammaticalement, soient des constantes ; et, de ce point de vue, il n'est pas exagéré de dire que la science moderne du langage a substitué sa propre notion de l'universel de langue, fondée sur des mécanismes opératoires constants syntaxiques, à la notion ancienne, fondée, elle, sur un logicisme 2 3 4 5 …pour nos abonnés, l’article se compose de 2 pagesÉcrit par assistant à l'université de Paris-XClassificationSciences humaines et socialesSciences du langageHistoire des sciences du langageHistoire des grammairesAutres références DISCOURS PARTIES DU » est également traité dans ADVERBEÉcrit par Robert SCTRICK • 311 mots L'une des parties du discours traditionnellement définie par sa propriété sémantique de modifier le contenu du prédicat ou de l'assertion, l'adverbe présente, en outre, la possibilité récursive de se combiner avec soi-même. Les difficultés de l'analyse proviennent surtout du fait qu'on ne prend pas toujours garde au point d'incidence de l'adverbe sur le reste de l'énoncé, ce qui entraîne à la fois […] Lire la suiteGRAMMAIREÉcrit par Jean-Claude MILNER • 8 566 mots Dans le chapitre De la classification des parties du discours à l'hypothèse d'une grammaire universelle » […] Cela étant dit, la présentation par règle et l'adoption d'un style prescriptif ne sont que des commodités techniques ; d'autres choix sont possibles qui préservent plus clairement l'articulation logique des deux types de jugements grammaticaux, tout en continuant d'isoler aussi soigneusement les facteurs de différenciation entre les données. À cet égard, l'évolution de la théorie linguistique, à p […] Lire la suiteGRAMMAIRES HISTOIRE DES - Du Moyen Âge à la période contemporaineÉcrit par Jean-Claude CHEVALIER, Jean STÉFANINI, Universalis • 4 816 mots Dans le chapitre Définition médiévale d'une science grammaticale » […] Au Moyen Âge, la grammaire, l'un des trois arts du langage » trivium , avec logique et rhétorique, ouvre le cursus universitaire fondée sur Donat et Priscien , elle sert à interpréter et à commenter les textes, puis, avec la redécouverte successive d'Aristote et les progrès de la logique, elle devient une réflexion originale sur le langage 1. en confrontant à ses définitions celles des l […] Lire la suiteMORPHÈMEÉcrit par Louis-Jean CALVET • 954 mots Le terme morphème a au moins trois sens différents en linguistique. On l'a d'abord employé pour désigner l'unité repérable dans un complexe morphologique où se découpaient un élément porteur de sens appelé lexème ; parfois, mais plus rarement, sémantème et un autre, grammatical, signalant l'appartenance à l'une des parties du discours nom, adjectif, verbe, etc.. Ainsi, les termes chanteur et […] Lire la suitePHRASE, linguistiqueÉcrit par Christiane MARCHELLO NIZIA • 1 010 mots L'introduction dans la grammaire du terme et de la notion de phrase est relativement récente. Le mot lui-même, emprunté, au xvi e siècle, au latin, signifie uniquement, jusqu'à la fin du xvii e siècle, expression, tournure ». C'est avec ce sens qu'il fait son entrée dans la grammaire à la fin du xvii e siècle, et, au siècle suivant, les dictionnaires et quelques traités encore ne lui reconna […] Lire la suitePRÉPOSITIONÉcrit par Robert SCTRICK • 772 mots On appelle préposition » une des parties du discours, invariable et toujours liée à un syntagme qu'elle régit et précède immédiatement c'est le cas le plus général et le terme même de pré-position l'atteste, qu'elle peut suivre certains lui réservent alors la dénomination de postposition en allemand, meiner Meinung nach , d'après moi » ; en latin, exempli gratia , par exemple », ou don […] Lire la suiteLes derniers événements7-31 août 2014 Ukraine. Contre-offensive séparatiste et surenchère russe Le 14, le président russe Vladimir Poutine, en visite en Crimée, exprime sa volonté de ne pas se couper du reste du monde » et de tout faire pour mettre fin au conflit armé [dans l'est de l'Ukraine] et permettre d'entamer un dialogue entre toutes les parties ». Le 22, le convoi humanitaire russe franchit la frontière ukrainienne sans avoir été inspecté et traverse des territoires contrôlés par les séparatistes pour gagner Louhansk. […] Lire la suite6-29 janvier 2012 Syrie. Recrudescence des violences Elle demande à toutes les parties un arrêt immédiat de toute forme de violence », sans préconiser l'envoi d'experts des Nations unies comme le réclame l'opposition. La Ligue arabe demeure divisée sur les objectifs de cette mission. Le 10, le président Bachar al-Assad, dans son premier discours depuis juin 2011, dénonce de nouveau la responsabilité des puissances étrangères dans la crise que connaît son pays. […] Lire la suite2-27 mai 2005 Iran. Échec de la conférence quinquennale d'examen du Cette décision est contraire à l'accord conclu en novembre 2004 entre les parties. Le 11 également, Pyongyang, qui a suspendu en juillet 2004 les pourparlers engagés avec les États-Unis, le Japon, la Corée du Sud, la Chine et la Russie sur son programme nucléaire, annonce avoir pris les mesures nécessaires à l'accroissement de [son] arsenal nucléaire à des fins défensives ». […] Lire la suiteRecevez les offres exclusives Universalis
Simone Veil en 1974 à l'Assemblée nationale. - AFPLe 26 novembre 1974, Simone Veil se présente à l'Assemblée nationale pour défendre une loi qui fera histoire. Face à un hémicycle essentiellement composé d'hommes, elle porte le texte ouvrant l'accès à l'IVG. vous propose de relire son loi historique et un discours qui a marqué les esprits. En 1974, Simone Veil prononce l'un des discours les plus marquants de l'Assemblée nationale. Voici ce qu'elle disait. Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs, si j’interviens aujourd’hui à cette tribune, Ministre de la Santé, femme et non-parlementaire, pour proposer aux élus de la nation une profonde modification de la législation sur l’avortement, croyez bien que c’est avec un profond sentiment d’humilité devant la difficulté du problème, comme devant l’ampleur des résonances qu’il suscite au plus intime de chacun des Françaises, et en pleine conscience de la gravité des responsabilités que nous allons assumer ensemble. Mais c’est aussi avec la plus grande conviction que je défendrai un projet longuement réfléchi et délibéré pour l’ensemble du gouvernement, un projet qui, selon les termes même du président de la République, a pour objet de mettre fin à une situation de désordre et d’injustice et d’apporter une solution mesurée et humaine à un des problèmes les plus difficiles de notre temps».Si le gouvernement peut aujourd’hui vous présenter un tel projet, c’est grâce à tous ceux d’entre vous – et ils sont nombreux et de tous horizons – qui, depuis plusieurs années, se sont efforcés de proposer une nouvelle législation, mieux adaptée au consensus social et à la situation de fait que connaît notre pays. C’est aussi parce que le gouvernement de M. Messmer avait pris la responsabilité de vous soumettre un projet novateur et courageux. Chacun d’entre nous garde en mémoire la très remarquable et émouvante présentation qu’en avait fait M. Jean Taittinger. C’est enfin parce que, au sein d’une commission spéciale présidée par M. Berger, nombreux sont les députés qui ont entendu, pendant de longues heures, les représentants de toutes les familles d’esprit, ainsi que les principales personnalités compétentes en la matière. Pourtant, d’aucuns s’interrogent encore une nouvelle loi est-elle vraiment nécessaire ? Pour quelques-uns, les choses sont simples il existe une loi répressive, il n’y a qu’à l’appliquer. D’autres se demandent pourquoi le Parlement devrait trancher maintenant ces problèmes nul n’ignore que depuis l’origine, et particulièrement depuis le début du siècle, la loi a toujours été rigoureuse, mais qu’elle n’a été que peu appliquée. En quoi les choses ont-elles donc changé, qui oblige à intervenir ? Pourquoi ne pas maintenir le principe et continuer à ne l’appliquer qu’à titre exceptionnel ? Pourquoi consacrer une pratique délictueuse et, ainsi, risquer de l’encourager ? Pourquoi légiférer et couvrir ainsi le laxisme de notre société, favoriser les égoïsmes individuels au lieu de faire revivre une morale de civisme et de rigueur ? Pourquoi risquer d’aggraver une mouvement de dénatalité dangereusement amorcé au lieu de promouvoir une politique familiale généreuse et constructive qui permette à toutes les mères de mettre au monde et d’élever des enfants qu’elles ont conçus ?Parce que tout nous montre que la question ne se pose pas en ces termes. Croyez-vous que ce gouvernement et celui qui l’a précédé se seraient résolus à élaborer un texte et à vous le proposer s’ils avaient pensé qu’une autre solution était encore possible ? Nous sommes arrivés à un point où, en ce domaine, les pouvoirs publics ne peuvent plus éluder leurs responsabilités. Tout le démontre les études et les travaux menés depuis plusieurs années, les auditions de votre commission, l’expérience des autres pays la plupart d’entre vous le sentent, qui savent qu’on ne peut empêcher les avortements clandestins et qu’on ne peut non plus appliquer la loi pénale à toutes les femmes qui seraient passibles de ses rigueurs. Pourquoi donc ne pas continuer à fermer les yeux ? Parce que la situation actuelle est dirai même qu’elle est déplorable et dramatique. Elle est mauvaise parce que la loi est ouvertement bafouée, pire même, ridiculisée. Lorsque l’écart entre les infractions commises et celles qui sont poursuivies est tel qu’il n’y a plus à proprement parler de répression, c’est le respect des citoyens pour la loi, et donc l’autorité de l’État, qui sont mis en cause. Lorsque des médecins, dans leurs cabinets, enfreignent la loi et le font connaître publiquement, lorsque les parquets, avant de poursuivre, sont invités à en référer dans chaque cas au ministère de la Justice, lorsque des services sociaux d’organismes publics fournissent à des femmes en détresse les renseignements susceptibles de faciliter une interruption de grossesse, lorsque, aux mêmes fins, sont organisés ouvertement et même par charters des voyages à l’étranger, alors je dis que nous sommes dans une situation de désordre et d’anarchie qui ne peut plus me direz-vous, pourquoi avoir laissé la situation se dégrader ainsi et pourquoi la tolérer ? Pourquoi ne pas faire respecter la loi ? Parce que si des médecins, si des personnels sociaux, si même un certain nombre de citoyens participent à ces actions illégales, c’est bien qu’ils s’y sentent contraintes ; en opposition parfois avec leurs convictions personnelles, ils se trouvent confrontés à des situations de fait qu’ils ne peuvent méconnaître. Parce qu’en face décidée à interrompre sa grossesse, ils savent qu’en refusant leur conseil et leur soutien ils la rejettent dans la solitude et l’angoisse d’un acte perpétré dans les pires conditions, qui risque de la laisser mutilée à jamais. Ils savent que la même femme, si elle a de l’argent, si elle sait s’informer, se rendra dans un pays voisin ou même en France dans certaines cliniques et poura, sans encourir aucun risque ni aucune pénalité, mettre fin à sa grossesse. Et ces femmes, ce ne sont pas nécessairement les plus immorales ou les plus inconscientes. Elles sont trois cent mille chaque année. Ce sont celles que nous côtoyons chaque jour et dont nous ignorons la plupart du temps la détresse et les drames. C’est à ce désordre qu’il faut mettre fin. C’est cette injustice qu’il convient de faire cesser. Mais comment y parvenir? Je le dis avec toute ma conviction l’avortement doit rester l’exception, l’ultime recours pour des situations sans issue. Mais comment le tolérer sans qu’il perde ce caractère d’exception, sans que la société paraisse l’encourager?Je voudrais tout d’abord vous faire partager une conviction de femme - je m’excuse de le faire devant cette Assemblée presque exclusivement composée d’hommes aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l’avortement. Il suffit d’écouter les femmes. C’est toujours un drame et cela restera toujours un drame.. C’est pourquoi, si le projet qui vous est présenté tient compte de la situation de fait existante, s’il admet la possibilité d’une interruption de grossesse, c’est pour la contrôler et, autant que possible, en dissuader la femme. Nous pensons ainsi répondre au désir conscient ou inconscient de toutes les femmes qu se trouvent dans cette situation d’angoisse, si bien décrite et analysée par certaines des personnalités que votre commission spéciale a entendues au cours de l’automne 1973. Actuellement, celles qui se trouvent dans cette situation ce détresse, qui s’en préoccupe ? La loi les rejette non seulement dans l’opprobre, la honte et la solitude, mais aussi dans l’anonymat et l’angoisse des poursuites. Contraintes de cacher leur état, trop souvent elles ne trouvent personne pour les écouter, les éclairer et leur apporter un appui et une protection. Parmi ceux qui combattent aujourd’hui une éventuelle modification de la loi répressive, combien sont-ils ceux qui se sont préoccupés d’aider ces femmes dans leur détresse ? Combien sont-ils ceux qui au-delà de ce qu’ils jugent comme une faute, ont su manifester aux jeunes mères célibataires la compréhension et l’appui moral dont elles avaient grand besoin ? Je sais qu’il en existe et je me garderai de généraliser. Je n’ignore pas l’action de ceux qui, profondément conscients de leurs responsabilités, font tout ce qui est à leur portée pour permettre à ces femmes d’assumer leur maternité. Nous aiderons leur entreprise ; nous ferons appel à eux pour nous aider à assurer les consultations sociales prévues par la loi. Mais la sollicitude et l’aide, lorsqu’elles existent, ne suffisent pas toujours à les difficultés auxquelles sont confrontées les femmes sont parfois moins grave qu’elles ne les perçoivent. Certaines peuvent être dédramatisées et surmontées ; mais d’autres demeurent qui font que certaines femmes se sentent acculées à une situation sans autre issue que le suicide, la ruine de leur équilibre familial ou le malheur de leurs enfants. C’est là , hélas !, la plus fréquente des réalités, bien davantage que l’avortement dit de convenance ». S’il n’en était pas ainsi, croyez-vous que tous les pays, les uns après les autres, auraient été conduits à réformer leur législation en la matière et à admettre que ce qui était hier sévèrement réprimé soit désormais légal ? Ainsi, conscient d’une situation intolérable pour l’État et injuste aux yeux de la plupart, le gouvernement a renoncé à la voie de la facilité, celle qui aurait consisté à ne pas intervenir. C’eût été cela le laxisme. Assumant ses responsabilités, il vous soumet un projet de loi propre à apporter à ce problème une solution à la fois réaliste, humaine et juste. Certains penseront sans doute qu notre seule préoccupation a été l’intérêt de la femme, que c’est un texte qui a été élaboré dans cette seule perspective. Il n’y est guère question ni de la société ou plutôt de la nation, ni du père de l’enfant à naître et moins encore de cet enfant. Je me garde bien de croire qu’il s’agit d’une affaire individuelle ne concernant que la femme et que la nation n’est pas en cause. Ce problème la concerne au premier chef, mais sous des angles différents et qui ne requièrent pas nécessairement les mêmes de la nation, c’est assurément que la France soit jeune, que sa population soit en pleine croissance. Un tel projet, adopté après une loi libéralisant la contraception, ne risque-t-il pas d’entraîner une chute importante de notre taux de natalité qui amorce déjà une baisse inquiétante ? Ce n’est là ni un fait nouveau, ni une évolution propre à la France un mouvement de baisse asse régulier des taux de natalité et de fécondité est apparu depuis 1965 dans tous mes pays européens, quelle que soit leur législation en matière d’avortement ou même de contraception. Il serait hasardeux de chercher des causes simples à un phénomène aussi général. Aucune explication ne peut y être apporté au niveau national. Il s’agit d’un fait de civilisation révélateur de l’époque que nous vivons et qui obéit à des règles complexes que d’ailleurs nous connaissons mal. Les observations faites dans de nombreux pays étrangers par les démographes ne permettent pas d’affirmer qu’il existe une corrélation démontrée entre une modification de la législation de l’avortement et l’évolution des taux de natalité et surtout de fécondité. Il est vrai que l’exemple de la Roumanie semble démentir cette constatation, puisque la décision prise par le gouvernement de ce pays, à la fin de l’année 1966, de revenir sur des dispositions non répressives adoptées dix ans plus tôt a été suivie d’une forte explosion de natalité. Cependant, ce qu’on omet de dire, c’est qu’une baisse non moins spectaculaire c’est produit ensuite et il est essentiel de remarquer que dans ce pays, où n’existait aucune forme de contraception moderne, l’avortement a été le mode principal de limitation des brutale d’une législation restrictive explique bien dans ce contexte un phénomène qui est demeuré exceptionnel e passager. Tout laisse à penser que l’adoption du projet de loi n’aura que peu d’effets sur le niveau de fatalité en France, les avortements légaux remplaçant en fait les avortements clandestins, une fois passée une période d’éventuelles oscillations à court terme. Il n’en reste pas moins que la baisse de notre natalité, si elle est indépendante de l’état de la législation sur l’avortement, est un phénomène inquiétant, à l’égard duquel les pouvoirs publics ont l’impérieux devoir de des premières réunions du conseil de planification que présidera le président de la République va être consacrée à un examen d’ensemble des problèmes de la démographie française et des moyens de mettre un frein à une évolution inquiétante pour l’avenir du pays. Quant à la politique familiale, le gouvernement a estimé qu’il s’agissait d’un problème distinct de celui e la législation sur l’avortement et qu’il n’y avait pas lieu de lier ces deux problèmes dans la discussion législative. Cela ne signifie pas qu’il n’y attache pas une extrême importance. Dès vendredi, l’Assemblée aura à délibérer d’un projet de loi tendant à améliorer très sensiblement les allocations servies en matière des frais de garde et les allocations dites d’orphelin, qui sont notamment destinées aux enfants des mères célibataires. Ce projet réformera, en outre, le régime de l’allocation maternité et les conditions d’attribution des prêts aux jeunes ménages. En ce qui me concerne, je m’apprête à proposer à l’Assemblée divers projets. L’un d’entre eux tend à favoriser l’action ces travailleuses familiales en prévoyant leur intervention éventuelle au titre de l’aide sociale. un autre a pour objet d’améliorer les conditions de fonctionnement et de financement des centres maternels, où sont accueillies les jeunes mères en difficulté pendant leur grossesse et les premiers mois de la vie de leur enfant. J’ai l’intention de faire un effort particulier pour la lutte contre la stérilité, par la suppression du ticket modérateur pour toutes les consultations en cette matière. D’autre part, j’ai demandé à l’INSERM de lancer, dès 1975, une action thématique de recherche sur ce problème de la stérilité qui désespère tant de couples. Avec M. le garde des Sceaux, je me prépare à tirer les conclusions du rapport que votre collègue, M. Rivierez, parlementaire en mission, vient de rédiger sur l’adoption. Répondant aux vœux de tant de personnes qui souhaitent adopter un enfant, j’ai décidé d’instituer un Conseil supérieur de l’adoption qui sera chargé de soumettre aux pouvoirs publics toutes suggestions utiles sur ce problème. Enfin et surtout, le gouvernement s’est publiquement engagé, par la voix de M. Durafour, à entamer dès les toutes prochaines semaines avec les organisations familiales la négociation d’un contrat de progrès dont le contenu sera arrêté d’un commun accord avec les représentants des familles, sur la base de propositions qui seront soumises au Conseil consultatif de la famille que je préside. En réalité, comme le soulignent tous les démographes, ce qui importe, c’est de modifier l’image que se font les Français du nombre idéal d’enfants par couple. Cet objectif est infiniment complexe et la discussion de l’avortement ne saurait se limiter à des mesures financières nécessairement ponctuelles. Le deuxième absent dans ce projet pour beaucoup d’entre vous sans doute, c’est le père. La décision de l’interruption de grossesse ne devrait pas, chacun le ressent, entreprise par la femme seule, mais aussi par son mari ou son compagnon. Je souhait, pour ma part, que dans les faits il en soit toujours ainsi et j’approuve la commission de nous avoir proposé une modification en ce sens ; mais, comme elle l’a fort bien compris, il n’est pas possible d’instituer en cette matière une obligation juridique. Enfin, le troisième absent, n’est-ce pas cette promesse de vie que porte en elle la femme ? Je me refuse à entrer dans les discussions scientifiques et philosophiques dont les auditions de la commission ont montré qu’elles posaient un problème insoluble. Plus personne ne contexte maintenant que, sur un plan strictement médical, l’embryon port en lui définitivement toutes les virtualités de l’être humain qu’il deviendra. Mais il n’est encore qu’un devenir, qui aura à surmonter bien des aléas avant de venir à terme, un fragile chaînon de la transmission de la vie. Fat-il rappeler que, selon les études de l’Organisation mondiale de la santé, sur cent conceptions, quarante-cinq s’interrompent d’elles-mêmes au cours des deux premières semaines et que, sur cent grossesses au début de la troisième semaine, un quart n’arrivent pas à terme, du seul fait de phénomènes naturels ? La seule certitude sur laquelle nous puissions nous appuyer, c’est le fait qu’une femme ne prend pleine conscience qu’elle porte un être vivant qui sera un jour son enfant que lorsqu’elle ressent en elle les premières manifestations de cette vie. Et c’est, sauf pour les femmes qu’anime une profonde conviction religieuse, ce décalage entre ce qui n’est qu’un devenir pour lequel la femme n’éprouve pas encore de sentiment profond et ce qu’est l’enfant dès l’instant de sa naissance qui explique que certaines, qui repousseraient avec horreur l’éventualité monstrueuse de l’infanticide, se résignent à envisager la perspective de l’avortement. Combien d’entre nous, devant le cas d’un être cher dont l’avenir serait irrémédiablement compromis, n’ont pas eu le sentiment que les principes devaient parfois céder le pas ! Il n’en serait pas de même – c’est évident – si cet acte était véritablement perçu comme un crime analogue aux autres. Certains, parmi ceux qui ont les plus opposés au vote de ce projet, acceptent qu’en fait on n’exerce plus de poursuites et s’opposeraient même avec moins de vigueur au vote d’un texte qui se bornerait à prévoir la suspension des poursuites pénales. C’est donc qu’eux-mêmes perçoivent qu’il s’agit là d’un acte d’une nature particulière, ou, en tout cas, d’un acte qui appelle une solution spécifique. D’assemblée ne m’en voudra pas d’avoir abordé longuement cette question. Vous sentez tous que c’est là un point essentiel, sans doute, le fond même du débat. Il convenait de l’évoquer avant d’en venir à l’examen du contenu du projet. En préparant le projet qu’il vous soumet aujourd’hui, le gouvernement s’est fixé un triple objectif faire une loi réellement applicable ; faire une loi dissuasive ; faire une loi protectrice. Ce triple objectif explique l’économie du projet. Une loi applicable d’abord. Un examen rigoureux des modalités et des conséquences de la définition de cas dans lesquels serait autorisée l’interruption de grossesse révèle d’insurmontables contradictions. Si ces conditions sont définies en termes précis – par exemple, l’existence de graves menaces pour la santé physique ou mentale de la femme, ou encore, par exemple, les cas de viol ou d’inceste vérifiés par un magistrat -, il est clair que la modification de la législation n’atteindra pas son but quand ces critères seront réellement respectés, puisque la proportion d’interruptions de grossesse pour de tels motifs est faible. Au surplus, l’appréciation de cas éventuels de viol ou d’inceste soulèverait des problèmes de preuve pratiquement insolubles dans un délai adapté à la situation. Si, au contraire, c’est une définition large qui est donnée – par exemple, le risque pour la santé physique ou l’équilibre psychologique ou la difficulté des conditions matérielles ou morales d’existence -, il est clair que les médecins ou les commissions qui seraient chargés de décider si ces conditions sont réunies auraient à prendre leur décision sur la base de critères insuffisamment précis pour être objectifs. Dans de tels systèmes, l’autorisation de pratiquer l’interruption de grossesse n’est en pratique donnée qu’en fonction des conceptions personnelles des médecinsou des commissions en matière d’avortement et ce sont les femmes les moins habiles à trouver le médecin le plus compréhensif ou la commission la plus indulgente qui se trouveront encore dans une situation sans issue. Pour éviter cette injustice, l’autorisation est donnée dans bien des pays de façon quasi automatique, ce qui rend une telle procédure inutile, tout en laissant à elles-mêmes un certain nombre de femmes qui ne veulent pas encourir l’humiliation de se présenter devant une instance qu’elles ressentent comme un si le législateur est appelé à modifier les textes en vigueur, c’est pour mettre fin aux avortements clandestins qui sont le plus souvent le fait de celles qui, pour des raisons sociales, économiques ou psychologiques, se sentent dans une telle situation de détresse qu’elles sont décidées à mettre fin à leur grossesse dans n’importe quelles conditions. C’est pourquoi, renonçant à une formule plus ou moins ambigüe ou plus ou moins vague, le gouvernement a estimé préférable d’affronter la réalité et de reconnaître qu’en définitive la décision ultime ne peut être prise que par la femme. Remettre la décision à la femme, n’est-ce pas contradictoire avec l’objectif de dissuasion, le deuxième des trois que s’assigne ce projet ?Ce n’est pas un paradoxe que de soutenir qu’une femme sur laquelle pèse l’entière responsabilité de son geste hésitera davantage à l’accomplir que celle qui aurait le sentiment que la décision a été prise à sa place par d’ gouvernement a choisi une solution marquant clairement la responsabilité de la femme parce qu’elle est plus dissuasive au fond qu’une autorisation émanant d’un tiers qui ne serait ou ne deviendrait vite qu’un qu’il faut, c’est que cette responsabilité, la femme ne l’exerce pas dans la solitude ou dans l’ en évitant d’instituer une procédure qui puisse la détourner d’y avoir recours, le projet prévoit donc diverses consultations qui doivent la conduire à mesurer toute la gravité de la décision qu’elle se propose de médecin peut jouer ici un rôle capital, d’une part, en informant complètement la femme des risques médicaux de l’interruption de grossesse qui sont maintenant bien connus, et tout spécialement des risques de prématurité de ses enfants futurs, et, d’autre part, en la sensibilisant au problème de la tâche de dissuasion et de conseil revient au corps médical de façon privilégiée et je sais pouvoir compter sur l’expérience et le sens de l’humain des médecins pour qu’ils s’efforcent d’établir au cours de ce colloque singulier le dialogue confiant et attentif que les femmes recherchent, parfois même projet prévoit ensuite une consultation auprès d’un organisme social qui aura pour mission d’écouter la femme, ou le couple lorsqu’il y en a un, de lui laisser exprimer sa détresse, de l’aider à obtenir des aides si cette détresse est financière, de lui faire prendre conscience de la réalité des obstacles qui s’opposent ou semblent s’opposer à l’accueil d’un enfant. Bien des femmes apprendront ainsi à l’occasion de cette consultation qu’elles peuvent accoucher anonymement et gratuitement à l’hôpital et que l’adoption éventuelle de leur enfant peut constituer une va sans dire que nous souhaitons que ces consultations soient le plus diversifiées possible et que, notamment, les organismes qui se sont spécialisés pour aider les jeunes femmes en difficulté puissent continuer à les accueillir et à leur apporter l’aide qui les incite à renoncer à leur projet. Tous ces entretiens auront naturellement lieu seul à seule, et il est bien évident que l’expérience et la psychologie des personnes appelées à accueillir les femmes en détresse pourront contribuer de façon non négligeable à leur apporter un soutien de nature à les faire changer d’avis. Ce sera, en outre, une nouvelle occasion d’évoquer avec la femme le problème de la contraception et la nécessité, dans l’avenir, d’utiliser des moyens contraceptifs pour ne plus jamais avoir à prendre la décision d’interrompre une grossesse pour les cas où la femme ne désirerait pas avoir d’enfant. Cette information en matière de régulation des naissances – qui est la meilleure des dissuasions à l’avortement – nous paraît si essentielle que nous avons prévu d’en faire une obligation, sous peine de fermeture administrative, à la charge des établissements où se feraient les interruptions de grossesse. Les deux entretiens qu’elle aura eus, ainsi que le délai de réflexion de huit jours qui lui sera imposé, ont paru indispensables pour faire prendre conscience à la femme de ce qu’il ne s’agit pas d’un acte normal ou banal, mais d’une décision grave qui ne peut être prise sans en avoir pesé les conséquences et qu’il convient d’éviter à tout prix. Ce n’est qu’après cette prise de conscience, et dans le cas où la femme n’aurait pas renoncé à sa décision, que l’interruption de grossesse pourrait avoir lieu. Cette intervention ne doit toutefois pas être pratiquée sans de strictes garanties médicales pour la femme elle-même et c’est le troisième objectif du projet de loi protéger la femme. Tout d’abord, l’interruption de grossesse ne peut être que précoce, parce que ses risques physiques et psychiques, qui ne sont jamais nuls, deviennent trop sérieux après la fin de la dixième semaine qui suit la conception pour que l’on permette aux femmes de s’y l’interruption de grossesse ne peut être pratiquée que par un médecin, comme c’est la règle dans tous les pays qui ont modifié leur législation dans ce domaine. Mais il va de soi qu’aucun médecin ou auxiliaire médical ne sera jamais tenu d’y pour donner plus de sécurité à la femme, l’intervention ne sera permise qu’en milieu hospitalier, public ou ne faut pas dissimuler que le gouvernement juge essentielles, et, et qui restent sanctionnées par les pénalités prévues à l’article 317 du code pénal maintenues en vigueur à cet égard, implique une sérieuse remise en ordre que le gouvernement entend mener à bien. Il sera mis fin à des pratiques qui ont reçu récemment une fâcheuse publicité et qui ne pourront plus être tolérées dès lors que les femmes auront la possibilité de recourir légalement à des interventions accomplies dans de réelles conditions de sécurité. De même, le gouvernement est décidé à appliquer fermement les dispositions nouvelles qui remplaceront celles de la loi de 1920 en matière de propagande et de publicité. Contrairement à ce qui est dit ici ou là , le projet n’interdit pas de donner des informations sur la loi et sur l’avortement ; il interdit l’incitation à l’avortement par quelque moyen que ce soit car cette incitation reste fermeté, le gouvernement la montrera encore en ne permettant pas que l’interruption de grossesse donne lieu à des profits choquants ; les honoraires et les frais d’hospitalisation ne devront pas dépasser des plafonds fixés par décision administrative en vertu de la législation relative aux prix. Dans le même souci, et pour éviter de tomber dans les abus constatés dans certains pays, les étrangères devront justifier de conditions de résidence pour que leur grossesse puisse être interrompue. Je voudrais enfin expliquer l’option prise par le gouvernement, qui a été critiquée par certains , sur le non-remboursement de l’interruption de grossesse par la Sécurité l’on sait que les soins dentaires, les vaccinations non obligatoires, les verres correcteurs ne sont pas ou sont encore très incomplètement remboursés par la Sécurité sociale, comment faire comprendre que l’interruption de grossesse soit, elle, remboursée ? Si l’on s’en tient aux principes généraux de la Sécurité sociale, l’interruption de grossesse, lorsqu’elle n’est pas thérapeutique, n’a pas à être prise en charge. Faut-il faire exception à ce principe ? Nous ne le pensons pas, car il nous a paru nécessaire de souligner la gravité d’un acte qui doit rester exceptionnel, même s’il entraîne dans certains cas une charge financière pour les femmes. Ce qu’il faut, c’est que l’absence de ressources ne puisse pas empêcher une femme de demander une interruption de grossesse lorsque cela se révèle indispensable ; c’est pourquoi l’aide médicale a été prévue pour les plus démunies. Ce qu’il faut aussi, c’est bien marquer la différence entre la contraception qui, lorsque les femmes ne désirent pas un enfant, doit être encouragée par tous les moyens et dont le remboursement par la Sécurité sociale vient d’être décidé, et l’avortement que la société tolère mais qu’elle ne saurait ni prendre en charge ni sont les femmes qui ne désirent pas d’enfant ; la maternité fait partie de l’accomplissement de leur vie et celles qui n’ont pas connu ce bonheur en souffrent profondément. Si l’enfant une fois né est rarement rejeté et donne à sa mère, avec son premier sourire, les plus grandes joies qu’elle puisse connaître, certaines femmes se sentent incapables, en raison de difficultés très graves qu’elles connaissent à un moment de leur existence, d’apporter à un enfant l’équilibre affectif et la sollicitude qu’elles lui doivent. A ce moment, elles feront tout pour l’éviter ou ne pas le garder. Et personne ne pourra les en empêcher. Mais les mêmes femmes, quelques mois plus tard, leur vie affective ou matérielle s’étant transformée, seront les premières à souhaiter un enfant et deviendront peut-être les mères les plus attentives. C’est pour celles-là que nous voulons mettre fin à l’avortement clandestin, auquel elles ne manqueraient pas de recourir, au risque de rester stériles ou atteintes au plus profond d’ arrive au terme de mon exposé. Volontairement, j’ai préféré m’expliquer sur la philosophie générale du projet plutôt que sur le détail de ses dispositions que nous examinerons à loisir au cours de la discussion des sais qu’un certain nombre d’entre vous estimeront en conscience qu’ils ne peuvent voter ce texte, pas davantage qu’aucune loi faisant sorti l’avortement de l’interdit et du clandestin. Ceux-là , j’espère les avoir au moins convaincus que ce projet est le fruit d’une réflexion honnête et approfondie sur tous les aspects du problème et que, si le gouvernement a pris la responsabilité de le soumettre au Parlement, ce n’est qu’après en avoir mesuré la portée immédiate aussi bien que les conséquences futures pour la nation Je ne leur donnerai qu’une preuve, c’est qu’usant d’une procédure tout à fait exceptionnelle en matière législative, le gouvernement vous propose d’en limiter l’application à cinq années. Ainsi dans l’hypothèse où il apparaîtrait au cours de ce laps de temps que la loi que vous auriez voté ne serait plus adaptée à l’évolution démographique ou au progrès médical, le Parlement aurait à se prononcer nouveau dans cinq ans en tenant compte de ces nouvelles données. D’autres hésitent encore. Ils sont conscients de la détresse de trop de femmes et souhaitent leur venir en aide ; ils craignent toutefois les effets et les conséquences de la loi. A ceux-ci je veux dire que, si la loi est générale et donc abstraite, elle est faite pour s’appliquer à des situations individuelles souvent angoissantes ; que si elle n’interdit plus, elle ne crée aucun droit à l’avortement et que, comme le disait Montesquieu la nature des lois humaines est d’être soumise à tous les accidents qui arrivent et de varier à mesure que les volontés des hommes changent. Au contraire, la nature des lois de la religion est de ne varier jamais. Les lois humaines statuent sur le bien, la religion sur le meilleur ». C’est bien dans cet esprit que depuis une dizaine d’années, grâce au président de votre commission des lois, avec lequel j’ai eu l’honneur de collaborer lorsqu’il était garde des Sceaux, a été rajeuni et transformé notre prestigieux code civil. Certains ont craint alors qu’en prenant acte d’une nouvelle image de la famille, on ne contribue à la détériorer. Il n’en a rien été et notre pays peut s’honorer d’une législation civile désormais plus juste, plus humaine, mieux adaptée à la société dans laquelle nous vivons. Je sais que le problème dont nous débattons aujourd’hui concerne des questions infiniment plus graves et qui troublent beaucoup plus la conscience de chacun. Mais en définitive il s’agit aussi d’un problème de voudrais enfin vous dire ceci au cours de la discussion, je défendrai ce texte, au nom du gouvernement, sans arrière-pensée, et avec toute ma conviction, mais il est vrai que personne ne peut éprouver une satisfaction profonde à défendre un tel texte – le meilleur possible à mon avis – sur un tel sujet personne n’a jamais contesté, et le ministre de la Santé moins que quiconque, que l’avortement soit un échec quand il n’est pas un nous ne pouvons plus fermer les yeux sur les trois cent mille avortements qui, chaque année, mutilent les femmes de ce pays, qui bafouent nos lois et qui humilient ou traumatisent celles qui y ont nous montre que les grands débats qui ont divisé un moment les Français apparaissent avec le recul du temps comme une étape nécessaire à la formation d’un nouveau consensus social, qui s’inscrit dans la tradition de tolérance et de mesure de notre ne suis pas de ceux et de celles qui redoutent l’ jeunes générations nous surprennent parfois en ce qu’elles diffèrent de nous ; nous les avons nous-mêmes élevées de façon différente de celle dont nous l’avons été. Mais cette jeunesse est courageuse, capable d’enthousiasme et de sacrifices comme les autres. Sachons lui faire confiance pour conserver à la vie sa valeur suprême.
partie a la fin d un discours